Les soubresauts et à-coups d’un TGV à pleine vitesse vous inquiète-t-il ? Rouler au-delà de la vitesse autorisée en voiture sur une autoroute vont vraisemblablement moins vous inquiéter que les mêmes à coups à grande vitesse dans un avion de ligne. Il n’y a pas lieu de se morfondre puisque l’avion est le moyen de déplacement le plus sûr. Les statistiques sont là pour le démontrer. Pourtant une personne sur trois ressent de l’angoisse en montant dans un avion. Cela revient à dire que dans un avion de ligne classique deux personnes par rangée de sièges vivent ces moments comme un enfer.
Pour faire face il existe des solutions.
Pourquoi ces peurs ?
La première raison est vraisemblablement liée au sensationnel qui entoure les accidents. En un seul accident, des dizaines de personnes vont être blessées ou tuées. La manière dont les accidents d’avions sont médiatisés renforce le drame. On parle de crash, de lois des séries en boucle sur tous les médias. Les accidents de la circulation routière sont banalisés même s’ils sont également mortels. Les images qui sont diffusées à chaque accident ne laissent aucun doute sur la violence vécue par les passagers. Il existe un côté exceptionnel pour la majorité des gens à prendre l’avion, ce qui confère un moment particulier à ce voyage « dans l’inconnu ».
Quels mécanismes ?
De nombreux ouvrages et sites internet décrivent les mécanismes avec précisions. On peut les résumer ainsi.
Les personnes ayant déjà vécu un accident ou un incident grave peuvent le vivre sous la forme d’un traumatisme psychique. Sans aide thérapeutique, la situation est vécue à l’identique et en permanence des mois et des années après. La souffrance ne diminue pas. L’angoisse se nourrit de ce que l’on appelle le syndrome de répétition. Les gens peuvent être devenus fous. Ils s’enferment dans le silence.
Pour ceux n’ayant pas vécu ces situations, on se trouve face à deux grands types de réactions de stress : la peur panique ou la peur paralysante.
Les réactions de stress sont de quatre ordres bien décrits par l’approche neurocognitive et comportementale (ANC). L’activation de l’action, la lutte, la fuite et l’inhibition. En fonction de son environnement, comme tout mammifère, l’être humain réagit face au danger selon une de ces modalités. Dans le cas de l’avion, c’est la façon de percevoir cet environnement qui va conditionner le mode de comportement du voyageur. Ces comportements peuvent être assimilés à d’autres phobies comme la peur du métro, la peur de prendre l’ascenseur ou encore d’être enterré vivant. Les raisons de ces phobies ne peuvent se réduire aux explications suivantes qui permettent pourtant de comprendre les mécanismes sous-jacents. C’est la peur de l’enfermement, la peur de disparaître, l’absence de contrôle et de maîtrise sur la situation vécue.
Comment se défaire de ces peurs ?
Il existe diverses méthodes plus ou moins efficaces.
La première est de prendre des médicaments anxiolytiques ou des somnifères. Cette méthode est loin d’être la plus efficace. La prise d’alcool est souvent utilisée. S’enivrer n’est pas la solution car l’alcool est un désinhibiteur. La partie animale du stress engendre bien souvent des comportements violents difficiles à gérer par le personnel de bord et insupportables pour les autres usagers dont le stress va alors se décupler !
Il existe des méthodes empruntées aux thérapies comportementales et cognitives qui consistent en une immersion en vue de se déshabituer. De grandes compagnies aériennes organisent des stages pour leurs clients. Ils ont lieu dans des avions ou des carlingues désaffectées dans les aéroports.
Enfin, on peut se défaire de ces peurs en apprenant à gérer ses émotions, en pratiquant des exercices de relaxation à base de techniques respiratoires ou de retraitement de l’information dysfonctionnelle automatique induite par le cerveau avec des méthodes appropriées comme l’EMDR. Belledonne RH propose ces prises en charge individualisées.
Si vous vivez cette angoisse, quel que soit l’approche choisie, n’attendez pas la dernière minute pour vous prendre en main.
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